FIP-FCPI
Votre objectif
Tout en acceptant un risque de perte en capital, vous diversifiez votre patrimoine en soutenant l’activité des PME éligibles aux dispositifs FIP et FCPI.
De plus, cet investissement vous octroie une réduction de 25%* du montant investi sur votre impôt sur le revenu, dans les limites des plafonds associés.
En détail
Les FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) et les FCPI (Fonds Commun de Placement dans l’Innovation) sont deux véhicules d’investissement agréés par l’autorité des marchés financiers (AMF). Ces deux fonds sont des OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières) qui appartiennent à la catégorie FCPR (Fonds Communs de Placement à Risques). Aussi, par nature les FIP et les FCPI présentent des risques financiers car les capitaux engagés ne sont aucunement garantis.
Points communs entre FIP et FCPI :
- Les deux supports permettent d’investir auprès d’entreprises en phase de développement
- Les deux fonds doivent être constitués à minima de 70% de titres de PME éligibles, le pourcentage restant est investi par le gestionnaire du fonds dans d’autres produits financiers
- La réduction sur l’impôt sur le revenu est identique pour les deux supports : 25% par défaut*
Différences entre FIP et FCPI :
Les FIP et les FCPI diffèrent par l’activité ou la localisation des entreprises qu’ils financent :
- Les FIP visent à développer les investissements au niveau local. Pour cela, ils sont tenus d’investir dans des PME ayant moins de 7 ans d’existence et localisées dans 4 régions limitrophes. Les entreprises doivent avoir un chiffre d’affaires inférieur à 50M€, un bilan inférieur à 43M€ et employer moins de 250 salariés.
- Les FCPI n’obéissent à aucune contrainte géographique au sein de l’UE, mais ils doivent investir dans des PME/PMI innovantes ayant moins de 10 ans d’existence et qui emploient moins de 2000 salariés sans contraintes de chiffres d’affaires ou de bilan.
Limites d’investissement :
- Pour une personne seule : limite de 12 000 euros d’investissement pour une réduction maximum de 3 000 euros
- Pour un couple dont l’imposition est commune : limite de 24 000 euros d’investissement pour une réduction maximum de 6 000 euros en 2018
- S’il est possible d’investir sur la même année dans un FIP et un FCPI, toutes les sommes investies obéissent aux règles du plafonnement de la niche fiscale de 10 000 €.
A noter :
- Les FIP Corse et Outre-Mer visent le développement de zones géographiques souffrant d’inégalités territoriales et permettent d’obtenir un taux de réduction bonifié à 38% du montant investi
- Du fait de l’année blanche, un investissement en 2018 générera un paiement de la réduction d’impôt dû en septembre 2019
Avantages
- Une réduction d’impôt équivalente à 25% des sommes investies
- Un avantage fiscal à la sortie : les éventuelles plus-values ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu mais les prélèvements sociaux demeurent.
- Diversification du fait que les actions non-cotées ne réagissent pas aussi directement à l’environnement économique que les actions cotées
L'avis d'OptiFi
L’investissement dans un FIP ou un FCPI doit faire l’objet d’une attention particulière. Pour cela, une prise de connaissance du prospectus complet du fonds (y compris le règlement) est fortement recommandée. Ces documents fournissent des informations précises sur la gestion, les modalités de fonctionnement du fonds, les risques liés à l’investissement et enfin les frais associés. Ces documents, ainsi qu’une analyse de la société de gestion seront fondamentaux dans la comparaison, puis la sélection éventuelle de ces supports d’investissement.
Il est difficile de tirer une conclusion ferme quant aux performances passées et futures de ces fonds puisque l’historique est très disparate. OptiFi constate tout de même que la moyenne de performance de ces fonds, hors réduction d’impôt, est plutôt proche de zéro, voire négative.
En intégrant le gain provenant de la réduction d’impôt (équivalent à 25% de rentabilité), la marge de manœuvre pour être dans le vert s’améliore considérablement.
Cependant, si nous rapportons ce gain à la durée moyenne de l’investissement (soit 7 ans), cela peut s’estimer à 3,6% par an. On comprend donc que la performance du fonds sera primordiale car la réduction d’impôt rapportée à la durée d’immobilisation rend le produit peu attractif pour le niveau de risque.
D’ailleurs, le carcan réglementaire des FIP et FCPI atténue bien souvent leur rentabilité par rapport aux Fonds Commun de Placement à Risques (FCPR). Ces derniers n’offrent pas de réduction d’impôt, mais peuvent alors investir dans une palette bien plus large d’investissement (actions, obligations, convertibles, etc.).
Il est fréquent de constater que les performances nettes d’impôt des FCPR sont supérieures à celles des FIP ou FCPI. Cette moindre performance des FIP et des FCPI peut s’expliquer par le succès qu’ils rencontrent tant sur les sommes engagées que par le nombre des fonds et des sociétés de gestion. La compétition accrue sur ce segment a donc pour conséquence de réduire les opportunités d’investissement.
A contrario, les FCPR qui ne bénéficient pas d’incitations fiscales à l’entrée et dont la demande est moins forte, offrent un univers d’investissement plus large en nombre et en diversité.
Il est donc important, au moment d’un choix de support d’investissement, de ne pas uniquement prendre en compte la réduction fiscale mais d’envisager un investissement sur sa qualité et son rendement global.
Compte tenu des risques inhérents à ces investissements, nous vous invitons donc à vous rapprocher d’un professionnel pour déterminer si cet investissement peut correspondre à votre profil d’investisseur.