Vous souhaitez donner un sens supplémentaire à votre épargne en contribuant à une démarche durable et respectueuse de l’environnement ?
L’investissement socialement responsable, ou ISR, vise à répondre à cette problématique en intégrant la notion de développement durable au sein de la gestion financière.
Le label « ISR » peut se définir comme un investissement sur les marchés financiers (actions / obligations) qui ne répond pas uniquement à des critères financiers, mais également à des préoccupations environnementales, éthiques, sociales et de gouvernance. Ces critères sont communément appelés ESG.
La courte vidéo suivante permet de bien appréhender le concept et de se familiariser avec ces acronymes : https://bit.ly/2TTE3Yk
En détails
L’épargne financière est souvent mise en opposition aux actifs immobiliers, ou bien à l’épargne de précaution.
Avant de réaliser tout investissement, il est nécessaire de constituer un « matelas de trésorerie » qui permettra de faire face aux aléas de la vie. Ce type d’épargne, appelé épargne de précaution, est souvent placé sur des supports bancaires tels que le Livret A, le Livret de Développement Durable et autres comptes de dépôt.
Les taux de rémunération des livrets sont logiquement bas, et il peut être judicieux d’évaluer la part de votre épargne qui peut être consacrée à la diversification de votre patrimoine par le biais de placements financiers plus risqués mais également porteurs d’une espérance de gain supérieure.
• Best in Univers (11% des fonds ISR) : ces fonds visent à sélectionner les meilleurs émetteurs indépendamment de leurs secteurs d’activité. Le poids des actions et obligations pourront diverger grandement de l’économie à grande échelle, puisque les fonds liés aux industries pétrolières, chimiques, armement, etc. seront moins représentés.
• Thématique (4% des fonds ISR) : ce type de fonds visent à concentrer leurs stratégies sur un thème spécifique tels que l’environnement, l’impact social, etc.
• Par Exclusion (1% des fonds ISR) : fonds qui n’investissent pas dans des entreprises ayant un comportement néfaste pour l’environnement et pour l’homme (tabac, armement, OGM, nucléaires, corruption, discrimination, travail des enfants, etc.).
On peut donc voir que selon la stratégie, de grosses sociétés comme Total, Sanofi, Volkswagen ou Ryan Air font partie de la composition de certains fonds ISR, notamment best in class.
Quid de la performance ?
Selon les théories financières modernes, un des premiers objectifs des investisseurs est de maximiser la rentabilité de leurs investissements tout en réduisant la prise de risque. Ce but est généralement atteint par la diversification des supports d’investissement.
Du fait que les fonds ISR excluent des titres de leur sélection, les possibilités d’investissement s’en trouvent réduites. Nous pourrions donc imaginer que cette classe d’actif puisse offrir une moindre optimisation du couple rendement / risque.
Cependant, d’autres pourront argumenter que la prise en compte de facteurs extra-financiers tels que les critères sociaux, environnementaux et de gouvernance sont vertueux sur le long terme, puisqu’ils intègrent une stratégie de performance globale, synonyme de pérennité.
Des études quantitatives permettent de nous éclairer sur ce point : à ce jour, l’analyse des performances des fonds ISR montre une légère surperformance par rapport à leurs indices de référence (benchmarks).
Cependant, les mêmes études mettent en évidence le fait qu’une sélection trop stricte réalisée par le fonds ISR impacte le niveau de ses performances financières négativement.
Note : les résultats diffèrent selon les horizons d’investissement, et notamment les différents cycles économiques.
L'avis d'OptiFi
Il existe un clair engouement pour les investissements socialement responsables.
Ces derniers sont de plus en plus convoités, avec une collecte en croissance… mais surtout avec une démultiplication de l’offre ! De plus en plus de sociétés de gestion créent des fonds « ISR » ou à impact.
Le risque d’une offre pléthorique est que l’investisseur ne puisse s’y retrouver aisément, notamment par manque de transparence au niveau des critères de sélection. Les caractères responsables et durables sont alors difficiles à percevoir.
En France, le label ISR est encadré depuis peu par le ministère de l’économie, avec des règles de certification qui restent complexes. De plus, il existe de nombreux fonds hébergés à l’étranger, qui utilisent la dénomination « ISR » sans pour autant suivre les règles appliquées en France.
Ainsi, ce manque d’uniformisation, et surtout de lisibilité rend cette classe d’actifs difficile à manier et demande un œil averti afin de répondre à la problématique du client qui souhaite que ses fonds soient utilisés pour générer un impact positif sur leur environnement.
Certains fonds sauront répondre à l’objectif « d’investir responsable », alors que d’autres ne feront qu’afficher le label ISR pour redorer leur « image de marque » (que ce soit au niveau des fonds, mais aussi au niveau des sociétés sélectionnées). Ce phénomène s’appelle communément le « Greenwashing » ou « Fairwashing » (« éco-blanchiment » ou « équi-blanchiment »).
OptiFi vous recommande donc de vous rapprocher d’un professionnel qui saura prendre en compte vos convictions personnelles afin de vous épauler dans votre stratégie d’investissement.